Mémorial
Personnes ayant
contribué à la reconnaissance de la Flottille Amphibie
Le fondateur de la Flottille
amphibie:
Capitaine de Frégate JAUBERT François Gabriel Pierre
Né le 16 janvier 1903 à Perpignan, François Jaubert est entré à l'Ecole
Navale en octobre 1922. Enseigne de vaisseau de 2ème classe du 1er
octobre 1924, il est affecté le 21 octobre 1925 sur le croiseur
cuirassé Jules Michelet de la Division Navale d'Extrème Orient, puis
sur la cannonière fluviale Doudart de Lagrée, le 14 septembre 1926.
Il passe son brevet d'officier fusilier le 15 décembre 1928 puis est
affecté successivement comme chef du corps de débarquement à bord du
croiseur Mulhouse le 21 janvier 1929, officier en second de l'aviso
Aldébaran le 13 janvier 1931 (Pacifique et Indochine) et Chef du
corps de débarquement à bord du croiseur Suffren le 10 septembre
1934.
Le 28 juin 1935, à l'age de 32 ans, il est déjà promu chevalier de
la légion d'honneur. Professeur à l'école des fusiliers marins de
Lorient en septembre 1936, il obtient son premier commandement le 30
avril 1938 avec la canonnière fluviale Balny de le flottille du
Yang-Tsé-Kiang.
Promu capitaine de corvette le 23 novembre 1940, il est officier en
second puis commandant du torpilleur Baliste le 9 juillet 1940,
avant d'être nommé chef de la 2ème section Extrême Orient au 2ème
bureau de l'Amirauté française à partir du 21 décembre de la même
année jusqu'au 6 mai 1942, où il est ensuite désigné comme
commandant la Marine à Djibouti. Il rejoint ensuite le d'Iberville
comme commandant en second le 21 septembre 1942.
En congé d'armistice le 8 mars 1943, il devient chef du laboratoire
d'acoustique des ultra-sons du Centre de Recherche Scientifiques de
Marseille. Il est promu capitaine de frégate le 15 juin 1944
(reconnu à titre provisoire le 22 février 1945).
Chargé de mettre sur pied la Brigade Maritime d'Extrême Orient en
novembre 1944, il créé la Flottille Fluviale des Troupes Françaises
d'Extrême Orient à partir de jonques, vapeurs, chalands et du pauvre
matériel trouvé sur place.
Blessé mortellement le 25 janvier 1946 devant Tan Huyen, il est mort
pour la France le 29 janvier 1946.
Citation
Par décret en date du 27 août 1946, 'JO' du 10.10.46 a été promu
dans l'ordre national de la légion d'honneur au grade d'officier
pour le motif suivant:
'Officier supérieur de grande valeur plein de rayonnement et de
dynamisme, organisateur né, travaille dès sa formation à la mise sur
pied de la Brigade Marine d'Extrême Orient. Dès son arrivée en
Indochine, a créé de toutes pièces avec des moyens de fortune, la
Flottille Fluviale des Troupes Françaises d'Extrême Orient, et a
ainsi contribué grandement au succès des opérations en Cochinchine.
Blessé mortellement alors qu'il allait personnellement reconnaître
en vedette, sous le feu ennemi, l'endroit où les bateaux de la
Flottille allaient être engagés.' Cette promotion comporte
l'attribution de la croix de guerre avec palme. |
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L'enseigne de vaisseau de Montfort
L'enseigne de vaisseau de Montfort.Né le 13 septembre 1920 à
Pouligny Saint-Pierre (Indre), Louis, André, Marie de Montfort entre
à l'Ecole Navale en 1939. Promu enseigne de vaisseau de 2ème classe
le 15 juillet 1940, il embarque en stage sur plusieurs bâtiments :
Baliste, El Biar, Colbert. Puis, après un court séjour sur l'aviso
La Batailleuse de septembre à novembre 1941, il est affecté à l'Etat-Major
de l'Amiral Commandant les Forces de Haute Mer, puis de février 1942
à mars 1943 au contre-torpilleur Volta. Il est alors mis en congé
d'armistice.
Rappelé au service en septembre 1944, il participe d'abord à la
reconquête de la région frontalière de Vintimille, puis est affecté
à la Brigade légère d'Extrême-Orient qu'il rejoint en septembre
1945. Après avoir commandé une compagnie de reconnaissance en
Cochinchine, on lui confie le commandement de la jonque Paimpolaise
puis il est affecté à un commando comme chef de section en
Cochinchine puis à Haïphong.
Le 9 février 1946, de Montfort est cité à l'ordre de la Division :
'Jeune officier enthousiaste et d'un grand courage. A toujours mené
sa section au feu avec ardeur et parfaite connaissance de son
métier. Le 4 novembre 1945, au cours d'une patrouille de
reconnaissance, a entraîné le premier sa section dans le
franchissement d'un pont battu par un fusil mitrailleur rebelle. Au
cours de diverses opérations a capturé à l'adversaire un nombre
important d'armes à feu.'
Il venait d'être nommé au commandement d'un dragueur lorsque le 26
novembre 1946, il est blessé mortellement à Haïphong.
Le 17 février 1947, la compagnie de la commando de la 1ère FFFM
(Flottille Fluviale de Fusiliers Marins - Compagnie commandant
Jaubert) est citée à l'ordre du Corps d'Armée : 'Unité d'élite plein
de dynamisme et d'ardeur, commandée par le lieutenant de vaisseau
Merlet qui, après avoir participé activement comme compagnie de
reconnaissance de la 1ère DCEO aux opérations des Alpes Maritimes en
avril 1945, a été incorporée à la BMEO et envoyée en Extrême-Orient.
Débarquée à Saigon avec les premiers éléments du corps
expéditionnaire le 20 octobre, a participé du 20 octobre 1945 au 15
janvier 1946 aux opérations de la Libération de la Cochinchine-Ouest,
prenant d'assaut Mytho le 26 octobre, Vinh Long le 20 octobre,
Cantho le 30 octobre ainsi que de nombreuses villes et villages dans
le courant de novembre et décembre, infligeant de lourdes pertes à
la piraterie locale dans les régions solidement tenues par elle.
Dirigée ensuite sur le Tonkin, a été mise à terre la première sur le
sol Tonkinois, le 6 mars 1946, à la coupure de Vu Yen, assurant la
sécurité du passage de la flotte de débarquement et le débarquement
ultérieur. Son chef blessé et rapatrié après les incidents du 28
avril, cette unité a participé sous le commandement de l'enseigne de
vaisseau de Montfort aux durs combats de Haïphong (19 au 30
novembre) nettoyant et occupant les quartiers indigènes, infligeant
de lourdes pertes à l'ennemi. Au cours de ces combats, a perdu une
deuxième fois son chef tué en pleine action.'
Le 12 avril 1947, de Montfort est nommé chevalier de la Légion
d'Honneur à titre posthume : 'Officier d'élite, plein d'allant et de
bravoure, a montré les plus belles qualités militaires tant au cours
des opérations de Cochinchine avec la compagnie de la Brigade
Maritime d'Extrême-Orient et au commandement d'une jonque armée qu'au
cours des opérations du Tonkin.
Commandant d'une compagnie de fusiliers-marins de la 1ère Flottille
Fluviale des Fusiliers-Marins, chargé du nettoyage d'un quartier de
Haïphong lors des combats de 1946, a été mortellement blessé à son
poste au cours d'une reconnaissance le 27 novembre.' |
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Alain Henri Georges Marie de
Penfentenyo de Kervéréguin
Né le 28 10 1921 à Larcan (haute Garonne) il
est le fils du vice-amiral de Penfentenyo de Kervéréguin (préfet
maritime de Lorient en 1940 et défenseur de la place lors de
l'arrivée des troupes allemandes ( combat des cinq-chemins à Guidel)
et rentre à l'école navale en 1939. En 1940 il est affecté sur
l'aviso 'la Boudeuse', puis en 1941 sur le croiseur léger 'le
Terrible' jusqu'en novembre 1943. Pendant 6 mois il est instructeur
au centre siroco des fusiliers-marins, puis embarque sur l'escorteur
'Tirailleur'.
En 1946 il est envoyé en Indochine où il
reçoit le commandement d'une section de LCVP.
Officier volontaire pour des missions
périlleuses. Mortellement blessé le 12 02 1946 par des armes
automatiques soutenues de mortiers aux environs du village de
Thien-Quan, alors qu'il remontait le Dong-Naï. Après une énergique
riposte de ses moyens de feu, et quoique perdant beaucoup de sang et
souffrant visiblement, a continué à assurer la manœuvre de ses LCVP
qu'il a ramené au poste de Tan-Huyen. A fait preuve d'un cran
remarquable. Figure noble et magnifique incarnant les qualités de
l'officier français' |
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EV FRANCOIS
François
Jacques, Henri, Georges né à Nogent le Rotrou ( Eure et Loir) le 11
11 1913. Le 05 01 1947 le LV FRANçOIS assure le commandement d'une
flottille amphibie ( 2 LCT, 2 LCI, 4 LCM et des LCA) et remonte le
fleuve rouge jusqu'en amont de Nam Dinh. Le 06 01 à 5h25 la
flottille appareille et pénètre dans la canal vers la ville
assiégée. Dès l'entrée de ce canal dont les berges les dominent, les
bâtiments sont pris à partie par des armes automatiques. Le LV
FRANCOIS est tué, la marine donnera son nom à l'un des six commandos
en formation. |
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vice-amiral
d'escadre A. Coatanea,
Ancien major
général des armées
Jeune enseigne de vaisseau de 20 ans, a commandé par intérim en 1953
et 1954, le LCI 9047 des Forces Fluviales du Fleuve Rouge (en
remplacement d'un capitaine de frégate ou d'un capitaine de
corvette). Il fut blessé à bord le 14 février 1954 après s'être
particulièrement distingué lors des opérations menées sur le Moyen
Fleuve Rouge à Yung-You. Malgré sa blessure et tout en continuant à
diriger le bâtiment et le feu des pièces du bord, il prit le temps e
faire un garrot (avec ses lacets de souliers) au commandant de la
Dinnassaut 12, le capitaine de corvette Marcel Garnier très
grièvement blessé au cours de l'action.
L'embuscade, ce jour-là était du type de celles que rencontraient
fréquemment les Dinnassaut ou les forces fluviales au Tonkin.
Quelques kilomètres de fleuve à franchir pour des engins
relativement lents pendant que pilonnaient mortiers, mitrailleuses
lourdes et canons sans recul enterrés et camouflés dans les digues
et diguettes du fleuve (compagnies lourdes du régiment régional TD
42 qui, tel un "phénix", renaissait toujours dans le delta malgré
des opérations incessantes...). Après cela, il eut deux
commandements opérationnels de LCT au Tonkin et en Cochinchine.
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En juillet
1937 à Toulon à bord du cuirassé CONDORCET le lieutenant de vaisseau
Philippe TAILLIEZ rencontre l’enseigne de vaisseau Jacques
Yves COUSTEAU nouvellement affecté après un grave accident de
voiture. Déjà adepte de la chasse sous-marine, TAILLIEZ propose à
COUSTEAU, en guise de rééducation, de nager avec lui dans la rade de
Toulon.
Désormais
inséparables les deux officiers de marine passent leurs loisirs à la
pratique de la chasse sous-marine.
L’année
suivante TAILLIEZ présente à COUSTEAU un civil passionné comme lui
de chasse sous-marine, originaire de Sanary Frédéric DUMAS. Il se
joint à eux et apporte son enthousiasme et son expérience déjà
solide de la chasse. Le trio est formé : La grande aventure peut
commencer.
Il aura fallu
6 ans pour que s’accomplisse leur mutation en plongeurs autonomes.
C’est dans la
baie de Bandol, en juin 1943, que Philippe TAILLIEZ, Jacques Yves
COUSTEAU et Frédéric DUMAS essayèrent pour la première fois en mer
le scaphandre autonome, scaphandre issu de l’invention de
l’ingénieur Emile GAGNAN. |
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Amiral
P. Lacoste
l'amiral P. Lacoste, ancien directeur général de la DGSE, a commandé
en ant que jeune EV1 les LCT 799 et 1104 au sein des Dinnassaut de
Cochinchine en 1948-1949. Pacha remarquable à tos points de vue,
très coté tant chez les marins que chez les biffins. |
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Amiral
B. Louzeau
- l'amiral B.
Louzeau, ancien chef d'Etat-major de la Marine, a brillamment
commandé en son temps comme jeune EV1 la section d'assaut de
Phnom-Penh, le LCM 49 à Mytho, le groupe LCM (5) de Hué en Annam.
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Capitaine
de vaisseau (H) M. Garnier
Le plus illustre d'entre tous (onze fois cité au combat), commandeur
de la Légion d'Honneur depuis le 19 février 1954 (2 fois cité en
Algérie) est décédé le 6 avril 1998. Je veux parler du capitaine de
vaisseau (H) M. Garnier, ancien commandant des engins d'assaut à
Nam-Dinh en 1947 et des 3ème et 12ème Divisions Navales d'assaut sur
le Fleuve Rouge 1947-1948 et 1953-1954. |
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